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Septembre 2013

La Lettre d'information sur la Migration

Le Migration Policy Centre publie régulièrement sa lettre d'information
pour partager les développements de ses secteurs d’activité

 
 

Dans ce numéro: Participation du MPC aux débats européens sur la migration | Rapport sur la migration dans le voisinage de l’UE 2013 | INTERACT | CARIM-Est | CARIM-Inde | Know-Reset | Observatoire ACP sur les migrations
Autres actualités du MPC

 
 

Participation du MPC aux débats européens sur la migration

Le MPC à la Conférence sur l’état de l’Union 2013

Figurant parmi les priorités de l’Union européenne, la migration a été au cœur de l’édition 2013 de la Conférence sur l'état de l'Union (State of the Union Conference), un événement destiné à une réflexion sur l’Union européenne, organisé le 9 mai 2013 par l’Institut Universitaire Européen (IUE) à Florence. L’événement a réuni près de 600 universitaires, décideurs, représentants de la société civile, chefs d’entreprise et leaders d’opinion éminents. Fort d’une expertise solide en la matière, le MPC a contribué à l’organisation de séances axées sur la migration et de débats ciblés sur des questions cruciales pour l’avenir de l’Europe:

  1. Séance plénière sur l’immigration et la citoyenneté.
    La séance plénière de l’après-midi était consacrée au thème « Immigration et citoyenneté ». Philippe Fargues, directeur du MPC, a accueilli Alain Frachon, rédacteur en chef du quotidien Le Monde, Giuliano Amato, ancien premier ministre italien et président de la Sant’Anna School of Advanced Studies de Pise, Cécile Kyenge, ministre italienne de la coopération internationale et de l’intégration, Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des affaires intérieures et Anna Terrón Cusí, ancienne secrétaire d’État espagnole à l’immigration et à l’émigration et conseillère spéciale auprès de la commissaire européenne Cecilia Malmström pour les questions relatives à la migration et à la mobilité. Les débats ont mis en exergue l’évolution de la dynamique migratoire au sein de l’UE à la suite de la crise économique, ainsi que l’inquiétude et les craintes suscitées par la migration. Néanmoins, l’UE aura besoin de la migration afin de résoudre ses problèmes démographiques et économiques. Les intervenants ont plaidé en faveur d’une Europe plus ouverte et attrayante, armée d’une politique efficace en matière de migration. Ils ont également souligné l’importance d’aborder les questions relatives à la migration au niveau européen, et non uniquement au niveau de chaque État membre.
  2. La migration et l’avenir de la démographie et de l’économie européennes: la démographie menace-t-elle le futur poids de l’Europe sur la scène mondiale? Les immigrés doivent-ils être considérés comme un fardeau supplémentaire ou, au contraire, comme un atout compte tenu des circonstances actuelles? Les États membres de l’UE doivent-ils appliquer le principe de la préférence européenne ou encourager l’innovation et la compétitivité en recherchant des immigrés hautement qualifiés originaires de pays tiers? Les immigrés peu ou moyennement qualifiés permettraient-ils de compenser l’externalisation massive de main-d’œuvre dans les pays à bas salaire et, enfin, de favoriser l’emploi en Europe?
  3. Migration, identité et intégration: la migration met-elle en péril l’identité de la société d’accueil ou des politiques ad hoc permettent-elles l’intégration et la cohésion sociale? L’islam est-il intégré en Europe? L’Europe continuera-t-elle à œuvrer en faveur de l’octroi de droits similaires à ceux des citoyens, notamment des droits politiques, aux migrants? La xénophobie accrue en Europe est-elle provoquée par l’augmentation du nombre d’immigrés ou par l’inquiétude croissante causée par la situation économique?
  4. L’avenir de la citoyenneté et de la libre circulation au sein de l’UE: le projet de citoyenneté de l’UE, visant à encourager davantage l’intégration européenne et la mobilité des citoyens européens, s’est-il soldé par un échec? Quels sont les avantages de la citoyenneté européenne pour ceux qui ne migrent pas? Existe-t-il un fossé croissant entre les Européens qui migrent et ceux qui ne migrent pas en matière de droits et de positions politiques? Les crises économiques et politiques vont-elles provoquer une fermeture des frontières et une résistance accrue aux droits à la libre circulation parmi les États membres? Des normes communes en matière d’accès à la citoyenneté européenne sont-elles nécessaires?
Pour de plus amples informations, il est possible de consulter ici un compte rendu des quatre séances de la conférence consacrées à la migration.

Conférence annuelle 2013 du MPC

Un an après sa création, le MPC a organisé sa deuxième conférence annuelle le 21 juin 2013 à Florence. Lors de cet événement, le MPC a partagé et abordé, avec d’éminentes parties prenantes dans le domaine de la migration, les résultats des études réalisées au cours de l’année académique 2012-2013, en particulier les travaux relatifs aux sujets clés suivants:

  • Migration et crise économique en Europe;
  • Migration dans le voisinage de l’UE et au-delà, et le Printemps arabe.

Deux questions cruciales pour les marchés du travail européens, en particulier, ont été soulevées: “l’immigration constitue-t-elle une solution au vieillissement de la population?” et “l’immigration est-elle source d’innovation?”.

En ce qui concerne le vieillissement de la population, une série de projections ont été présentées afin d’établir l’ampleur du vieillissement de la population active et du vieillissement des compétences qui en découle. Il est ressorti des discussions que pour faire face à cette situation, la migration doit être utilisée comme un instrument complémentaire dans le cadre d’un train de mesures plus large. Au vu des tendances actuelles, les coûts liés à l’état de dépendance des personnes âgées et les cotisations aux régimes de retraite pèseront de plus en plus sur les générations futures.

Les débats sur l’innovation ont mis en évidence l’impact potentiel des migrants sur l’innovation dans les États membres de l’UE. Dans 195 pays, des liens positifs ont même été établis entre la diversité des origines et la productivité. Ces tendances étaient particulièrement marquées pour les migrants ayant un niveau d’études universitaire dans les pays plus productifs. Une corrélation très positive a également été établie entre les migrants hautement qualifiés et l’innovation: les migrants favorisent et stimulent généralement l’innovation, de plus en plus d’entre eux déposant des brevets. Enfin, au niveau sectoriel, les migrants sont source d’innovation, comme le montre le nombre de brevets déposés, car ils sont généralement jeunes et hautement qualifiés, aussi bien dans les entreprises de haute technologie que dans celles de basse technologie. La conclusion générale: les politiques en matière de migration et d’immigration profitent aux économies d’accueil qui devraient, par conséquent, être plus ouvertes.

Le MPC élabore actuellement des recommandations politiques pour les décideurs sur la base des résultats de recherches de l’année académique 2012-2013.

Rapport sur la migration dans le voisinage de l’UE 2013

La révolution des moyens de communication, tant virtuels que physiques, rend le monde toujours plus petit et les populations plus mobiles et interconnectées. Néanmoins, la migration internationale ne s’est pas réellement mondialisée. Lorsque des personnes quittent leur environnement pour s’établir dans un autre pays, la distance reste un paramètre important. Plus elles se trouvent près de leur pays d’origine, mieux c’est. En effet, une grande partie de la migration internationale se fait au sein de, et non entre des régions géographiques. Cette réalité constitue la base du Rapport sur la migration dans le voisinage de l'UE 2013 (EU Neighbourhood Migration Report 2013) publié par le MPC.

Les pays voisins de l’UE ne se reconnaissent pas comme une région. Ils ne possèdent rien en commun, mis à part le simple fait qu’ils partagent une frontière terrestre ou marine ou sont situés à proximité d’une frontière avec l’UE. Ils se distinguent pratiquement en tout et, en particulier, en termes de moteurs de la migration internationale. Néanmoins, s’il est une chose que ces pays ont en commun, c’est qu’ils sont tous des pays d’émigration nette à destination de l’Union européenne.

Quels sont les niveaux et les tendances migratoires dans les pays situés aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE) et quelle part de cette migration se fait-elle à destination et en provenance de l’UE ? Comment l’immigration et l’émigration sont-elles réglementées dans les États voisins de l’UE et comment influencent-elles leurs politiques ? Telles sont les questions abordées par le Rapport sur la migration dans le voisinage de l’UE 2013.

S’appuyant sur des études menées par le MPC grâce à un vaste réseau d’experts, le rapport couvre la migration dans 18 pays voisins de l’UE: Algérie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Égypte, Géorgie, Jordanie, Liban, Libye, Mauritanie, Moldavie, Maroc, Palestine, Russie, Syrie, Tunisie, Turquie et Ukraine. Chaque rapport national présente les données les plus récentes relatives aux aspects démographiques, juridiques et sociopolitiques des stocks et flux d’immigration et d’émigration. Il s’agit donc d’un ensemble de données sans précédent pour les parties prenantes.

Les profils de migration et les fiches techniques peuvent également être consultés de manière individuelle ici. Le rapport intégral sera bientôt disponible sous forme d’e-book (e-pub) sur le site Internet du MPC.

INTERACT

Un nouveau projet de recherche visant à renforcer les connaissances sur l’intégration

Le MPC a démarré ses travaux sur un nouveau projet de recherche sur « l’étude de l’intégration des ressortissants de pays tiers en tant que processus à trois voies. Les immigrants, les pays d’émigration et les pays d’immigration en tant qu’acteurs de l’intégration. » (INTERACT). Cofinancé par l’Union européenne et mis en œuvre en partenariat avec le Migration Policy Institute (MPI), l’Université de Liège (CEDEM) et l’Universitat Pompeu Fabra (UPF), le projet INTERACT vise à analyser l’impact des pays d’origine sur l’intégration des migrants dans les pays d’accueil à partir d’études existantes.

On considère généralement que la politique d’intégration concerne avant tout le pays d’accueil, et non le pays d’origine. Or, les migrants font partie à la fois du pays dont ils sont originaires et de celui dans lequel ils vivent actuellement. Si l’intégration se fait dans ce deuxième pays, les migrants entretiennent toujours plusieurs liens avec le premier. Les nouveaux moyens de communication qui facilitent les contacts entre les migrants et leurs proches restés au pays, la mondialisation qui apporte davantage de diversité culturelle dans les pays d’accueil et les pays d’accueil considérant leurs ressortissants expatriés comme une ressource stratégique, ont transformé la manière dont les migrants interagissent avec leur pays d’origine.

INTERACT étudie les manières dont les gouvernements et les organismes non gouvernementaux, y compris les médias, des pays d’origine construisent des liens transnationaux et mettent en place des outils au niveau économique (pour stimuler les transferts financiers et les investissements), culturel (pour conserver ou dynamiser le patrimoine culturel), politique (pour élargir l’électorat) et juridique (pour soutenir leurs droits). Le projet se penchera plus particulièrement sur plusieurs questions essentielles: dans quelle mesure les politiques d’intégration des immigrés menées par les États membres de l’UE et celles menées pour les expatriés par les gouvernements et les institutions non gouvernementales dans les pays d’origine se complètent-elles ou sont-elles contradictoires? Comment contribuent-elles à l’intégration des migrants ou, au contraire, comment entravent-elles ceux-ci?

La réunion de lancement du projet INTERACT s’est déroulée parallèlement à une séance de remue-méninges à l’Institut universitaire européen (Florence) les 13 et 14 mars 2013. Lors de la réunion, neuf sujets de recherche du projet ont été abordés : éducation, langue, religion, interactions sociales, résultats sur le marché du travail, participation politique, accès à la nationalité, participation citoyenne et intégration résidentielle. La méthodologie d’INTERACT reposera sur des documents de position en la matière rédigés par des chercheurs.

L’équipe d’INTERACT a déjà mis en place un vaste réseau de correspondants, constitué de plus de 80 experts réalisant des études dans des pays de l’UE et hors UE. Grâce à cette recherche approfondie, l’équipe d’INTERACT publiera des documents de recherche et élaborera une base de données unique que vous pourrez consulter sur le site Internet d'INTERACT.

Le projet INTERACT est cofinancé par l’Union européenne.

CARIM-Est

Résultats intéressants dans le domaine de la traite des êtres humains

L’équipe de CARIM-Est (Consortium for Applied Research on International Migration-East) a récemment publié une série de Notes explicatives sur la traite des êtres humains. Il en ressort que les pays de la CEI sont devenus un couloir de transit pour la traite des être humains entre l’Asie et l’Europe en raison de leur situation géographique particulière. Selon les estimations des principaux chercheurs russes dans ce domaine, environ 175000 femmes qui en sont victimes sont transportées à l’extérieur de la région par divers moyens. La Russie représente 20-30% de ces flux, soit au moins plusieurs dizaines de milliers de personnes par an. Ces estimations ne tiennent pas compte de la traite des êtres humains au sein même de la CEI ni des flux migratoires à grande échelle entre pays de la CEI en vue d’une exploitation économique et sexuelle.

Les gouvernements de la région sous-estiment souvent le problème. Toutefois, la traite des êtres humains a attiré l’attention d’acteurs internationaux, aussi bien des États (États-Unis, Royaume-Uni et Japon) que des organisations intergouvernementales (UE, OSCE, ONUDC, OIM, etc.). Ces initiatives internationales se sont entretemps multipliées dans la plupart des pays de la région, à l’exception de la Russie, où le nombre de projets soutenus au niveau international a diminué ces dernières années. Le gouvernement russe a souligné à plusieurs reprises que la Russie n’avait pas besoin de l’aide de bailleurs de fonds internationaux. En revanche, le pays souhaite contribuer lui-même à plusieurs projets internationaux ciblant la traite des êtres humains et des matières connexes dans d’autres pays du monde.

L’UE est l’un des principaux bailleurs de fonds pour les projets de lutte contre la traite des êtres humains dans la région. La Commission européenne a financé le plus grand projet tributaire d’un financement externe (environ 4,5 millions d’euros pour trois ans) en Russie en 2006-2009. Parmi les autres initiatives européennes, citons également les volets sur la lutte contre la traite dans des programmes complexes tels que BOMCA et CADAP, en cours en Asie centrale depuis 2003, ou encore le projet intitulé Development of a comprehensive anti-trafficking response in Armenia, Azerbaijan and Georgia (« Élaboration d’une solution globale à la traite des êtres humains en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie ») en 2006-2009. Si le financement de l’UE destiné à encourager les mesures de lutte contre la traite des êtres humains dans la région s’inscrit généralement dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, cette matière concerne également l’aide au développement, la promotion de la sécurité des personnes et la régulation de la migration.

Toutes les publications de CARIM-Est sont disponibles ici.

Un aperçu des activités récentes de CARIM-Est

  • Session thématique sur la migration et le développement dans les pays CARIM-Est
    La Session thématique de CARIM-Est sur la migration et le développement dans les pays CARIM-Est s’est tenue les 2 et 3 juillet à Florence. L’objectif était de présenter les résultats d’études sur plusieurs aspects de l’impact de la migration sur le développement des pays d’origine. Les participants ont abordé plusieurs sujets et ont analysé les données comparatives entre pays.
  • Programmes de formation
    L’équipe de CARIM-Est a organisé, en collaboration avec le Centre of Migration Research (CMR), basé à l’Université de Varsovie, cinq programmes de formation adressés aux représentants de la société civile et aux journalistes à Baku, Tbilissi, Erevan, Chisinau et Minsk. À cette occasion, la base de données CARIM-Est et les résultats de recherches de chaque pays ont été présentés. Le prochain programme de formation aura lieu à Kiev en octobre 2013.
  • Panel du partenariat oriental sur la migration et l’asile
    L’équipe de CARIM-Est a participé à la réunion du Panel du partenariat oriental sur la migration et l’asile, qui s’est déroulée les 20 et 21 mars à Tbilissi. Le principal sujet de discussion était le retour et la réadmission. L’équipe de CARIM-Est a, à cet égard, présenté des notes d’information sur le retour, la réadmission et la réintégration. Le MPC a contribué aux deux dernières réunions (sur « la migration circulaire » et « le retour, la réadmission et la réintégration ») en fournissant des notes thématiques explicatives élaborées par ses correspondants nationaux et en présentant les rapports de synthèse rédigés par l’équipe de CARIM-Est.

Le projet CARIM-Est est cofinancé par l’Union européenne.

CARIM-Inde

Résultats intéressants des études de cas menées par CARIM-Inde en France et au Royaume-Uni

L’équipe du projet CARIM-Inde (Consortium for Applied Research on International Migration-India) souhaite mettre en avant deux résultats très intéressants qui ressortent de ses études de cas en France et au Royaume-Uni.

Une première étude s’est penchée sur les travailleurs hautement qualifiés/du savoir et les étudiants en France: Indians in France: an increasingly diverse population (« Les Indiens en France: une population de plus en plus variée ») de Leonard Williams. L’étude a révélé qu’un nombre considérable de participants envisagent de rester plus longtemps que prévu en France et que certains d’entre eux espèrent même s’y établir de manière définitive. Ces personnes sont arrivées en France dans le but d’acquérir une expérience internationale et d’améliorer leurs perspectives professionnelles. Le principal obstacle auquel se heurtent les ressortissants indiens en France est lié aux visas et aux permis de séjour. Plus de la moitié des personnes interrogées précisent que la demande d’une « carte de séjour » a été une expérience très éprouvante. Parmi les autres problèmes rencontrés, elles ont également cité les difficultés liées à l’ouverture d’un compte bancaire. De manière générale, la plupart des participants s’accordent pour dire que leur expérience en France a été positive et qu’ils recommanderaient ce pays à un ami indien.

Au Royaume-Uni, selon l’étude intitulée Indian diversity in the UK: an overview of a complex and varied population (« La diversité indienne au Royaume-Uni : aperçu d’une population complexe et variée ») de Leonard Williams, un certain sous-groupe de la population indienne, les Indiens Gujarati qui ont quitté l’Afrique de l’Est pour le Royaume-Uni dans les années 1960, présente des caractéristiques socioéconomiques bien différentes de celles du reste de la communauté indienne vivant au Royaume-Uni. Les « Afro-Asiatiques », comme on les nomme au Royaume-Uni, sont généralement hautement qualifiés et issus de la classe moyenne, et affichent un taux de participation des femmes à la vie active bien plus élevé. Par ailleurs, les femmes afro-asiatiques travaillent davantage à temps plein que tout autre groupe de femmes au Royaume-Uni, y compris les femmes blanches. De nombreux Indiens de l’Afrique de l’Est occupaient des postes à responsabilités ou étaient entrepreneurs en Ouganda, en Tanzanie et au Kenya et ont exploité ce capital économique et social pour reproduire au Royaume-Uni le statut élevé dont ils jouissaient en Afrique de l’Est, la plupart du temps à partir de rien, étant arrivés au Royaume-Uni avec très peu de ressources (en raison des politiques d’africanisation à l’époque).

Nouvelles relatives au projet CARIM-Inde

L’équipe du projet CARIM-Inde prépare actuellement sa conférence finale qui se déroulera à la fin du mois d’octobre à New Dehli et lors de laquelle les résultats de recherche de tous les partenaires pour la période de deux ans seront présentés. La conférence consistera en six séances qui porteront sur un vaste éventail de sujets, de la prévention de la migration clandestine à la migration des professionnels de la santé. Les résultats de nos études et nos recommandations politiques seront exposés à un public mixte, composé d’universitaires et de responsables politiques d’Inde et d’Europe.

Plusieurs publications sur la citoyenneté, l’intégration et les droits à la sécurité sociale ont été mis en ligne sur le site Internet de CARIM-Inde, notamment:

Enfin, la base de données juridiques a été mise à jour : des informations relatives à la migration Inde-UE, aux partenariats en matière de mobilité, à la réadmission dans l’UE, aux accords sur l’octroi de visas et aux propositions de lois pertinentes pour les ressortissants indiens, y ont été ajoutées.

Le projet CARIM-Inde est cofinancé par l’Union européenne.

 

Know-Reset

De nouveaux outils pour mieux comprendre la réinstallation des réfugiés dans l’UE

La conférence finale du project KNOW RESET, mené par le MPC à l’IUE en partenariat avec l’ECRE depuis le 1er septembre 2011, s’est tenue le 10 juillet 2013 à Bruxelles. Lors de cette conférence, qui a marqué la fin du projet, il a été question des évolutions récentes en matière de réinstallation des réfugiés dans l’UE, à la lumière des résultats du projet présentés par les équipes du MPC/EUI et de l’ECRE. La conférence a réuni des représentants de la Commission européenne, du Parlement européenne, du HCR, de l’EASO et de l’OIM, ainsi que des représentants de gouvernements actifs dans la réinstallation des réfugiés à divers niveaux (Bulgarie, Belgique, Suède, République tchèque et Pays-Bas) et d’ONG compétentes (la Churches’ Commission for Migrations in Europe (CCME), l’ICMC, la Asociación Comisión Católica Española de Migración (ACCEM) et la Croix-Rouge finlandaise). Les différentes parties prenantes ont eu l’occasion de présenter, de comparer et d’échanger leurs expériences. Les participants se sont plus particulièrement penchés sur les questions suivantes : quelle est la politique et la pratique actuelle en matière de réinstallation en Europe et comment les États membres peuvent-ils en faire davantage et améliorer leurs mesures ? Les mécanismes de réinstallation existants en Europe répondent-ils aux besoins des réfugiés et comment améliorer ces systèmes?

Le projet KNOW RESET (Building Knowledge for a Concerted and Sustainable Approach to Refugee Resettlement in the EU and its Member States), cofinancé par la DG Affaires intérieures de l’Union européenne au titre du Fonds européen pour les réfugiés en tant qu’action communautaire en 2010, est le premier projet global recensant et analysant les différentes approches des États membres de l’UE en matière de réinstallation des réfugiés. Ce projet pionnier apporte une valeur ajoutée considérable aux connaissances dans ce domaine.

L’équipe du projet, réunissant des membres des vastes réseaux du MPC/EUI et de l’ECRE, a dressé un inventaire systématique et comparatif des cadres juridiques et politiques, ainsi que des pratiques en matière de réinstallation dans l’UE et ses 27 États membres, de manière à proposer un ensemble de données à jour.

Le principal outil fourni par KNOW RESET est son site Internet, le premier site recensant les pratiques de l’UE en matière de réinstallation des réfugiés. Il se concentre sur la réinstallation dans l’UE et couvre les 27 États membres, impliqués dans la réinstallation d’une manière ou d’une autre et dans différentes mesures. Le site propose une base de données unique compilant des documents juridiques, administratifs et politiques, ainsi que des statistiques collectées auprès des autorités nationales par l’équipe du projet. Il présente également une série de tableaux et graphiques comparatifs et des profils nationaux pour chacun des 27 États membres. En outre, les rapports de trois pays de premier asile résultant d’une étude sur le terrain au Kenya, au Pakistan et en Tunisie ont été publiés sur le site. Ces documents renforcent les connaissances et l’évaluation des pratiques de réinstallation de réfugiés en provenance de pays de premier asile dans l’UE. Deux rapports comparatifs de l’UE et le rapport final du projet seront également publiés sur le site. Ce site web convivial constitue un instrument précieux permettant de comparer différents cadres, politiques et pratiques au sein de l’UE et d’évaluer la capacité de réinstallation de l’UE, mais aussi de suivre l’évolution de l’engagement des États membres dans la réinstallation et d’évaluer l’impact du Programme européen commun de réinstallation.

La publication de données comparatives et la diffusion des résultats de recherche ont permis de sensibiliser les parties prenantes à la réinstallation et à la protection des réfugiés dans l’UE. Par ailleurs, ces données constituent un outil pour les décideurs et les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux intéressés par ou impliqués dans des activités et des politiques de réinstallation dans l’UE et dans les pays de premier asile.

Le MPC se réjouit d’avoir mené ce projet et espère que les résultats mis en lumière par ses activités de recherche s’avèreront utiles pour toutes les parties prenantes actives dans le domaine de la réinstallation.

Le projet KNOW RESET est cofinancé par l’Union européenne.

Observatoire ACP sur les migrations

Séisme en Haïti en 2010 : les leçons tirées – Étude sur les déplacés internes et les familles réinstallées

Le MPC s’est chargé de la coordination scientifique d’une étude sur les déplacés internes menée à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti dans le cadre de l’Observatoire ACP sur les migrations et sur la base des critères de recherche définis par le Conseil consultatif national (CCN) en Haïti. Les résultats de l’étude sont présentés de manière exhaustive dans le rapport intitulé «Quelles solutions après le séisme en Haïti: une enquête auprès des déplacés internes (avril 2012)» (voir blog du MPC: “Lessons from the earthquake in Haiti: A survey on the IDPs and on the resettled households”).

En Haïti, plus de trois ans après le séisme, plus de trois cent mille personnes vivent encore dans des camps. Les conditions de vie y sont pénibles, en particulier pour ceux qui s’y trouvent depuis longtemps. La mise en place de programmes de réinstallation est un processus complexe et ces programmes ne répondent pas toujours aux besoins des familles déplacées. L’étude menée à Pétion-Ville en avril 2012 par le Bureau de recherche en information et développement économique et social (BRIDES, Port-au-Prince) compare les conditions de vie de familles dans les camps avec celles de familles réinstallées et celles d’un groupe témoin.

L’étude met en évidence le double processus de paupérisation et de sélection par le bas des ménages dans les camps. De plus, les auteurs montrent que la réinstallation se traduit par une amélioration des principaux indicateurs socioéconomiques. Néanmoins, l’étude montre également que les familles réinstallées sont, contrairement aux autres groupes, confrontées à des dépenses plus élevées ainsi qu’à un risque de paupérisation et d’expulsion une fois que l’aide financière dont elles étaient tributaires n’est plus disponible. Par ailleurs, l’étude rappelle qu’à l’extérieur des camps, les ménages se heurtent également à de graves problèmes de surpopulation et à des services de base défaillants. S’appuyant sur ces résultats, les auteurs du rapport insistent, en particulier, sur la nécessité de fermer les camps, à condition que les familles concernées puissent bénéficier de solutions de réinstallation et que des programmes de réinstallation d’envergure soient mis en place. Ces programmes doivent en outre prévoir un suivi systématique et régulier des familles réinstallées.

L’Observatoire ACP sur les migrations est une initiative du Secrétariat de l’ACP, financée par l’Union européenne et mise en œuvre par l’OIM avec le soutien financier de la Suisse, de l’OIM, du Fonds de développement de l’OIM et du FNUAP.

Autres actualités du MPC

Prochain événement: 6e Chinese in Prato & 4e Wenzhouese Diaspora Symposia sur le thème «Chine: migration, entrepreneuriat et développement dans la nouvelle économie mondiale», 29-30 octobre 2013

En collaboration avec le Monash University Prato Centre, le PIN de l’Université de Florence et la Business School de l’Université de Wenzhou, le MPC organise actuellement le 6e Chinese in Prato & 4e Wenzhouese Diaspora Symposia, qui se déroulera les 29 et 30 octobre à Prato, en Italie. Le thème de cette année est « Chine : migration, entrepreneuriat et développement dans la nouvelle économie mondiale ». Toutes les informations relatives à l’événement sont disponibles ici.

À cette occasion, le MPC présentera plusieurs documents rédigés dans le cadre de son projet pilote sur les phénomènes migratoires en Chine et les relations économiques entre la Chine et l’Europe. Les documents de travail peuvent être téléchargés ici.

Cet événement est cofinancé par l’Union européenne.

Atelier conjoint sur « les expatriés arabes et la révolution dans leur pays d’origine » avec l’Université de Harvard

Le MPC et le Harvard Center for Middle Eastern Studies ont organisé un atelier conjoint sur « les expatriés arabes et la révolution dans leur pays d'origine » les 28 et 29 juin 2013 à Harvard. L’atelier a exploré les liens entre le Printemps arabe et l’émigration. Il a également été question de l’émigration et de la révolution, deux des trois solutions possibles – avec le silence – à l’oppression et à une frustration croissante. D’autres participants ont associé ces deux aspects et ont évoqué le rôle direct ou indirect des expatriés, exilés et des ressortissants rentrés au pays dans les révoltes. Une publication relative à l’atelier est en cours de rédaction.

L’atelier a été cofinancé par l’Union européenne par l’intermédiaire du MPC.

IXe École d’été de la migration : théories, méthodes et politiques

Lors de sa IXe édition, l’École d’été de la migration (17-28 juin 2013) s’est penchée sur la question de l’intégration et, en particulier, sur la manière dont l’intégration est négociée entre les pays d’origine et d’accueil. Les étudiants ont analysé, lors de plusieurs cours et ateliers, les interactions entre les régions d’origine et de destination, les politiques en matière de migration et la réglementation de la migration, ainsi que les processus de cohésion sociale.

La IXe École d’été de la migration a été cofinancée par l’Union européenne par l’intermédiaire des projets CARIM-Est et INTERACT.

 
 
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